Appartenant autrefois au groupe Barrière, le casino de jeux de Briançon a depuis peu de nouveaux propriétaires. L’établissement qui ne rapportait plus rien a en effet été racheté par le groupe belge Circus Leisure et la Société franco-belge de Casinos (SFC).
L’automne dernier, le groupe Barrière mettait en vente sa Société d’expansion touristique de Briançon (SETB) créée en 2000. Pour l’acquérir, la société française de casinos et le groupe belge Circus décident de former une alliance. Cela leur permet de regrouper le montant demandé, le tiers sur fonds propres et le reste par emprunt. Après une longue période de négociation, l’établissement leur revient à 49 et 51 % respectivement. Ce qui leur donne le monopole sur les fonds de commerce, les machines, le matériel informatique et tout ce qui constituait la SETB.
Si le montant exact de la transaction n’est pas connu, celui réclamé par le groupe Barrière à la municipalité de Briançon n’est pas secret. D’une valeur de 9,3 millions d’euros, cette indemnité servait à couvrir la rupture anticipée de contrat. Interrogés au sujet de la procédure judiciaire, les nouveaux propriétaires affirment que le contentieux ne les concernait pas. Évitant de se retrouver entre le marteau et l’enclume, ils avaient préféré faire la part des choses. Ce qui a fait trainer le déroulement de la vente.
En 2015, le chiffre d’affaires de la Société d’expansion touristique de Briançon s’élevait à 2,150 millions d’euros. Pour booster les ventes, la SFC, chargée des opérations du casino, a pensé à agrandir l’offre. A cet effet, de nouvelles machines à sous seront installées en fin mai et une roulette électronique dotée de huit postes sera livrée en juin. Ces nouvelles réformes permettront de conserver le personnel du casino, y compris celui de l’équipe directionnelle.
Toujours dans le même ordre, une holding commune permettant de relancer le casino briançonnais a été créée. Elle s’articulait autour de la marque Circus, le numéro 1 du jeu en ligne en Belgique. Pascal Pessiot, président de SFC, ajoute par ailleurs que la SETB abritera une zone « fumeurs » ouverte. Des nouveautés ont été également prévues du côté de la restauration. Elles permettent de remplacer les plats remis en température par des produits frais, supprimant ainsi la mode des surgelés. Quant aux résultats de ces changements, ils sont attendus d’ici la fin du contrat en 2030.