Les amateurs des paris sur les rencontres sportives virtuelles, de même que les promoteurs de ces salles de jeux peuvent pousser un souffle de soulagement.
Depuis plus d’un mois, les paris sur les matchs virtuels étaient suspendus en Belgique. Une étude fut réalisée, pendant cette période, au sein de la Commission des Jeux de Hasard. Le verdict est tombé le mercredi 9 mai passé, ces paris font dorénavant partie de la liste des jeux approuvés par la CJH. Ceci pour le grand bonheur de Derby (Ladbrokes Coral) et des autres promoteurs de jeux.
Les jeux de paris sur les matchs virtuels consistent à prédire le résultat des compétitions sportives en l’occurrence le football se déroulant de façon virtuelle. Autrement dit, ces duels fictifs se soldent par des réalités qui sont déterminés aléatoirement par des logiciels spécialement conçus dans ce cadre.
Ces jeux ont été introduits pour la première fois en Belgique par Derby qui est une filiale du groupe Ladbrokes Coral. Après six (06) ans environ de pratique ils ont été suspendus par la CJH qui avait du mal à statuer sur sa nature. En effet, l’exercice de ces jeux fut possible à Derby grâce à l’autorisation provisoire qu’elle avait reçue des autorités responsables du secteur. Cette approbation est arrivée à terme le 30 juin 2017. L’arrêt définitif de la pratique de ces jeux fut précipité par les recours introduits par Rocoluc (opérateur de salle de jeux) et FedCaf (Fédérations des cafés de Belgique) qui sont deux concurrents de la filiale. La Commission avait statué en leur faveur et c’est ainsi que le 3 avril passé, Derby cessa l’exploitation des salles de jeux des paris virtuels.
Les rumeurs mentionnent que Derby a payé cher cette suspension, car à en croire les sources, le tiers de ses profits provenait des 300 agences physiques dont il dispose.
Mais cela relève du passé maintenant pour l'opérateur qui désormais peut reprendre ses activités de plus belle. Il a d’ailleurs déjà fait l’annonce de l’ouverture de ses portes dès que l’arrêté royal adopté par le gouvernement fut publié. Cet arrêté stipule que les jeux de paris sur les matchs virtuels sont inclus dans la liste des jeux reconnus par la CJH.
S’il est vrai est que ces jeux entrent officiellement en vigueur, toutefois de nombreuses conditions sont à remplir avant l’utilisation des 'virtual bettings’. Les plus importantes de ces dernières sont :
· Seuls les détenteurs d’une licence de catégorie F1 ou en d’autres termes, les opérateurs de paris auront droit à l’exploitation de ces jeux.
· Le logiciel utilisé ainsi que les terminaux dans les centres de paris recevront officiellement l’agrément de la CJH.
· Le serveur devra impérativement être basé en Belgique ; il y a toutefois des exceptions où il sera hors de la Belgique. Dans ce cas, le régulateur devra préalablement réaliser son expertise avant son installation.
· Chaque joueur sera mis au courant de la nature de l’événement : préciser qu’il s’agit d’une compétition fictive.
· Il sera scrupuleusement interdit d’utiliser les noms des joueurs ainsi que les dénominations des clubs existants. Également, les opérateurs devront s’abstenir des appellations des compétitions en vogue. Par ailleurs, le nombre de terminaux que possédera un établissement de jeux n'excédera pas deux, s’il n’augmente pas le nombre de machines par agence. De plus, les paris virtuels ne prendront pas en compte le « e-sport »
· La perte horaire maximale entrera en vigueur et elle est limitée à 12,50 € par heure.
Bien que l’arrêté soit applicable dans l’instant, certains paramètres risquent de compromettre son exécution. En fait, les protocoles de vérification à rédiger par la CJH prendront encore du temps. C’est pour cette raison que le gouvernement a instauré deux moments de transition pour les agences qui désirent offrir ce type de paris. Le premier couvre la période de deux mois au cours de laquelle le candidat informe le régulateur du nombre d’appareils qu’il voudrait utiliser. Le second couvre la durée de trois mois pendant laquelle le postulant est invité à se mettre en règle par rapport au protocole de métrologie qui n’est pas encore rédigé.