Unibet.be s’est récemment intéressé au rôle qu’ont joué les Amérindiens dans le développement des jeux de hasard en Amérique. On découvre non sans surprise que les Amérindiens investissent dans ce secteur depuis les années 70, et que leurs casinos sont plus rentables que ceux de Las Vegas.
C’est le film The Revenant qui a fourni à Unibet.be une idée pour son étude sur les casinos amérindiens. The Revenant raconte l’épopée d’un trappeur, Hugh Glass (rôle interprété par Leonardo Di Caprio) qui tente tant bien que mal de rester en vie malgré ses blessures dans les contrées d’Amérique du Nord… Et dans le même temps, le film offre un tableau complet de l’histoire, des mœurs et des coutumes de la tribu amérindienne des Arikaras.
Unibet.be s’est donc dit qu’il était temps d’effectuer, suite à la popularité du film, quelques recherches concernant l’importance que les tribus indiennes d’Amérique accordent au jeu. Tout au long de l’enquête, on remarque que les indiens se sont très vite accaparés du jeu et s’en sont servis pour contribuer à la gestion de leurs communautés, mais aussi à l’économie américaine.
Les tribus amérindiennes reconnues par l’Etat américain sont au nombre de 566 et sont réparties dans un total de 326 réserves. Elles sont dirigées par des chefferies traditionnelles et jouissent d’une totale autonomie, ce qui leur a permis d’instaurer et de développer rapidement l’industrie des jeux dans les territoires placés sous leur autorité.
En 1970, l’État américain cherche à taxer le casino amérindien d’un couple de Chippewa, mais la cour rejette cet avis en objectant qu’il n’en a absolument pas le pouvoir. En 1979, un casino tenu par des Séminoles est menacé de fermeture par l’État de Floride, mais une fois encore, la loi en faveur des Indiens, leur permettant d’avoir une salle de jeux alors que cela était totalement impossible dans toute la Floride à l’époque. En outre, pour garantir davantage leurs activités, le président Ronald Reagan a signé un décret pour empêcher que la propriété de leurs casinos ne leur soit arrachée.
A la fin des années 90, tout est en place pour que les casinos amérindiens puissent prospérer sans crainte. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : leur chiffre d’affaires est passé de 10 millions à 16,7 milliards de dollars USD entre 1990 et 2006. Les États-Unis d’Amérique comptent actuellement 474 salles de jeux tenues par 274 tribus amérindiennes. Ces casinos sont répartis au sein de 39 états et génèrent près de 612 000 emplois directs et indirects.
Le chiffre d’affaires des casinos pour l’ensemble des États-Unis est de 81 milliards de dollars, quota au sein duquel 28 milliards de dollars sont fournis exclusivement par les casinos amérindiens, et davantage par ceux de l’Oklahoma et de la Californie (les casinos commerciaux sont interdits dans ces 2 états américains). Mais malgré cette masse importante de revenus, les casinos amérindiens versent très peu de taxes : ils sont imposés à 32 % de leurs revenus, alors que les casinos commerciaux sont imposés à 64 % de leurs revenus.
Et il y a mieux : d’après les statistiques recueillies par la National Indian Gaming Commission, les chiffres d’affaires des réserves amérindiennes pris en blocs sont nettement supérieurs à ceux d’Atlantic City et de Las Vegas réunis.