A travers une convention, des opérateurs de jeux de hasard s’engagent à lutter contre la ludopathie. Ils promettent à l’avenir une promotion éthique et responsable.
Le jeudi 20 octobre, les six membres de l’association Bago ont décidé de franchir un pas décisif dans leur activité. Ces acteurs du secteur des jeux de hasard en Belgique ont en effet signé une convention visant en majorité la protection optimale du joueur.
Le 20 octobre 2016 sera une date particulièrement marquante pour l’industrie des jeux de hasard en Belgique. Elle correspond en effet au jour où la Belgian Association of Gaming Operators (Bago) a opté pour une promotion de jeu éthique et responsable. Une décision qui a été motivée par le désir des membres de protéger les joueurs et de réduire les risques d’assuétude au jeu. Cette dernière ayant été ensuite confirmée à une conférence de presse donnée le même jour à Bruxelles.
La prise de conscience des membres de la Bago sur les enjeux de santé publique a été matérialisée par la signature d’une convention. A cette fin, ces acteurs (Unibet, Napoleon Games, Ardent, Ladbrokes, Betfirst et Golden Palace Casino) ont établi un cadre de référence éthique. Comprenant interdictions et obligations à suivre, cette ligne de conduite permettrait alors l’évaluation du marketing et de la publicité faits dans le secteur des jeux de hasard.
Selon donc les termes du contrat, la promotion des jeux de hasard par les opérateurs du secteur privé fera l’objet de grands changements. En effet, ces derniers ne devaient plus inciter au jeu en faisant croire que les jeux étaient une activité lucrative. Ils n’avaient plus également le droit d’amener les joueurs à croire qu’ils avaient la possibilité de récupérer facilement leurs pertes. Bien au contraire, toute leur publicité devrait désormais être suivie d’un slogan commun mentionnant « Je joue responsable ». Ce qui interpellerait les potentiels joueurs et même les habitués.
Pour Yannick Bellefrois de Ladbrokes, cet engagement serait comme une demande de mesures complémentaires pour lutter contre la ludopathie. Et puisqu’ils représentent près de 70 % du secteur privé en Belgique, Emmanuel Mewissen, PDG d’Ardent Group, affirme de son côté que c’est une manière pour eux de donner l’exemple. Ce qui, selon Renato Bazzarini du groupe Golden Palace, impliquerait une mauvaise image publique à tous opérateurs qui ne respecteraient pas ladite convention.
Toujours dans le même sens que cet engagement, les membres de la BAGO promettent la mise sur pied d’autres initiatives. Au nombre donc des mesures prochainement attendues s’inscrit le lancement d’une plateforme en ligne informant sur les comportements problématiques découlant des jeux de hasard. Il a été également fait mention d’une mise en place d’une forme de colloque d’échange. Ce dernier assurant le dialogue avec le monde académique, le secteur privé et évidemment les autorités publiques.